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“Les savoir-faire vont être de plus en plus spécifiques”, Pierre Gachon, président de Sword

“Les savoir-faire vont être de plus en plus spécifiques”, Pierre Gachon, président de Sword

3 Questions à Pierre Gachon, président de Sword

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à trouver aujourd’hui ?  

Nous avons plus de mal à recruter des jeunes diplômés. Nous recrutons beaucoup chez les juniors, et ce n’est pas toujours aisé car nous sommes beaucoup concurrencés par les start-ups. Pour les jeunes, les ESN classiques peuvent sembler moins attrayantes. C’est donc plus difficile pour nous de se faire entendre et d’attirer les jeunes talents. Nous mettons plusieurs choses en place pour se distinguer : une communication spécifique, une forte présence sur les réseaux sociaux, des interventions dans les écoles, la cooptation, la diffusion de retours d’expérience… Pour les profils plus expérimentés, nous passons surtout par notre réseau, c’est donc plus simple.

Lorsque nous recrutons, nous sommes très attentifs aux compétences techniques. Nous mettons en place des tests techniques dès le début du processus de recrutement, et à cette étape, nous perdons environ 50% des candidats. Nous sommes très exigeants. Ensuite, nous prêtons attention à la capacité du candidat à avoir une bonne culture du service et à son sens de la clientèle. La capacité d’adaptation est également très importante pour nous.

En parallèle, nous faisons appel à des freelances. Ils représentent aujourd’hui environ 5% de nos effectifs. Les indépendants auxquels nous faisons appel sont plus spécialisés que nos profils salariés. Le freelancing nous permet d’accéder à des compétences que nous ne trouvons pas en interne.

Quelle est votre vision du future of work ?

Notre approche va à contre-courant. Même si les outils disponibles sont excellents, nous ne proposons pas de télétravail. Nous sommes un centre de services qui, pour bien fonctionner, a besoin que tout le monde soit là au même endroit, en même temps, sur un même sujet. Pour l’instant, ça fonctionne.

Et je ne suis pas sûr que le freelancing va exploser dans les 6 à 12 prochains mois. Leur activité et leur nombre va, selon moi, rester stable en raison d’une croissance qui, selon moi aussi, va rester à l’équilibre. Néanmoins, sur du plus long terme, le freelancing va énormément se développer car c’est un nouveau mode contractuel et une nouvelle façon de travailler qui correspondent aux attentes actuelles des actifs et aux entreprises qui cherchent plus de flexibilité.

Comment envisagez-vous l'avenir ?

Je suis concentré sur l’avenir. Il me semble que certaines évolutions seront nécessaires. Par exemple, nous pensons externaliser davantage nos gros programmes et nos gros projets. Selon moi, les grosses structures vont se concentrer sur des projets de grande envergure et les petites sociétés vont se spécialiser tout en faisant appel à de nouvelles forces telles que les freelances. Les ESN classiques ne vont pas perdurer, elles vont être scindées. Les savoir-faire vont être de plus en plus spécifiques et nous allons chacun nous positionner sur des choses différentes.

De plus en plus d’entreprises mettent en place des politiques d’innovation que nous essayons d’accompagner. C’est une bonne chose. Néanmoins, il s’agit d’un effet de mode. Si beaucoup d’actions d’innovation sont légitimes, d’autres ne sont initiées que pour suivre une tendance. Et ce n’est pas parce qu’on décrète qu’on innove, qu’on innove vraiment.

(Extrait de notre Baromètre de l'expertise du numérique 2019 que vous pouvez retrouver en intégralité ici !)

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